jeudi 17 septembre 2009

L.A. Project : L'expérience multicanal vue par Elegangz




Elegangz est un collectif d'artistes œuvrant dans la vidéo, l'interactif, l'image et le son. Il bosse avec les plus grandes marques, les plus grandes agences, et les plus grands artistes que la planète France ait jamais été capable d'abriter. Ça c'est pour situer l'entité.

A l'ère du Content Marketing, on voit de plus en plus d'acteurs de la com perdre leurs repères, ne plus savoir qui fait quoi ou qui doit faire quoi. Et on en voit aussi toujours plus, occuper des places qui initialement ne sont pas leurs, pour le plus grand bonheur de ceux que l'agence traditionnelle a (au choix) énervé/gavé/usé/découragé. C'est un peu le cas d'Elegangz qui a proposé à ses annonceurs et partenaires une opération de com intégrée qui a des chances de faire mouche.

Un peu à la manière des boites d'événementiel qui, quelque fois, proposent de manière complètement pro-active des "occasions se mettre en contact" avec une cible définie, sur un centre d'intérêt défini, ils ont imaginé un concept multicanal sur lequel plusieurs marques pouvaient (peuvent encore d'après ce que j'ai compris) venir greffer leur image/produit.

L'idée ? L.A. Project : on suit un type qui, pendant 4 mois, va tenter de devenir le N°1 des milieux "noctu-hipeux" parisien et angelesien. On imagine assez bien l'intérêt pour des marques "trendy" de copuler avec une expérience du genre... Mais ce qui m'a le plus interpellé/intéressé (comme vous l'aviez peut-être compris plus haut), c'est que cette expérience n'est pas le produit d'une agence conseil ! Et ça, ça promet un avenir plutôt radieux aux créateurs de contenus (ne serait-ce pas le créneau du team Besson/Lambert ?)! Et ça (bis), ça apporte un vent de fraicheur à l'élan créatif ambiant.


Attention ! Qu'on soit bien d'accord, je ne juge pas la qualité de cette websérie, qui, si l'on se cantonne à l'épisode 1 est assez décevante (grosse disparité dans le traité visuel, jeu d'acteur "limité", montage un peu laborieux...), mais bien la "révolution" qui s'opère dans le milieu hyper-nombriliste dans lequel j'évolue, et qui ouvre encore un peu plus grand les portes aux acteurs moins conventionnels... Ouf !

4 commentaires:

  1. Bonjour. Merci beaucoup pour ce billet. En effet le branded entertainment a de beaux jours devant lui. Avec la baisse d'attention du public face à la pub tradi, l'avènement de l'UGC rendant la concurrence entre contenus de plus en plus ardue, et la fragmentation des audiences, les marques ciblant les jeunes surtout trouvent dans les contenus segmentants, ludiques une réponse dnas le désir de capter de l'attention de publics d'une manière originale et nouvelle. Le placement de produits a intégralement financé ce programme délirant, même si nous n'avons pas eu tous les financements qu'on aurait souhaités. Nous cherchonc encore des sponsors cela dit, si vous avez des idées :) ....

    Je me permets cependant un comentaire relatif à votre remarque sur la prod. Sachez que les disparité de rendu visuel sont volontaires. Nous sommes dans un programme assez proche de délires comme Borat ou Lonely Island (http://thelonelyisland.blogspot.com), donc dans un délire alternant moments de "confessions" de Ullman et moment où l'on suit sa vie et son défi de devenir une star à L.A. Le travail de réalisation est extrêmement réussi compte tenu du concept qu'on veut traiter ici. Ce n'ets donc pas accidentel, et l'éuqipe de prod est une équipe de professionnels, qui fait avec très peu de moyens mais qui ne bacle pas pour autant son travail. Nous sommes d'ailleurs ouverts à une rencontre avec vous si cela vous tente. Que vous puissiez voir comment ils travaillent et ce qui nous motive tous dans l'équipe!!!!!

    Enfin dernier point : Nicolas Ullmann joue son propre rôle et n'est pas dans un rôle de composition. Faut comprendre que l'on suit un type réel dans des délires légèrement scénarisés, mais qui restent réels aussi. Il n' a pas de "acting" à proprement parler, nous sommes dans un style entre docu fiction, reportage, télé réalité, show TV à l'américaine et série pure.

    Merci encore pour votre billet et à bientot peut être :)

    RépondreSupprimer
  2. Vous avez bien fait de vous permettre !!

    Mon jugement était, certes un peu hâtif car cantonné à un seul épisode (ce type de concept nécessite souvent l'installation préalable du territoire pour mieux percevoir les "décalages conceptuels"), mais aussi un peu subjectif (j'ai beau adoré le travail de Sasha Baron Cohen conceptuellement parlant, ses choix de prod ne parlent pas toujours vraiment).

    J'espère ne pas vous avoir "vexés" en commentant ainsi votre travail, l'idée étant vraiment de souligner l'innovation dans la démarche, et laisser chacun se faire son opinion sur le reste.
    Je connais votre collectif depuis longtemps, j'aime votre univers, et loin de moi l'idée de remettre en question votre professionnalisme en tous cas !

    Dernier point : je serais très heureux de vous rencontrer. Plus j'ai d'eau à mon moulin, mieux le moulin tourne ! Mes coordonnées sont accessibles sur le blog...

    RépondreSupprimer
  3. Pas de souci, nous ne sommes pas vexés du tout :) la critique fait partie des métiers de création. Vous pouvez passer quand vous voulez dans nos locaux. Et quoiqu'il en soit, dès qu'on est un peu moins la tête dans le guidon je vous contacte pour boire un verre. A très bientôt. Vous pouvez aussi profiter d'une de nos autres fiertés là : http://www.cbnews.fr/articles/creation/hec-travaille-son-image-avec-un-clip-electro
    A très bientôt.

    RépondreSupprimer
  4. L'idée a l'air très bonne effectivement ! Pour une fois, la vidéo ne sent pas trop le fake tiré par les cheveux.

    Bravo à Elegangz pour la vidéo HEC, il parait que mm les quinquas adorent... C t pas gagné. Case study pour les universités

    RépondreSupprimer