jeudi 16 octobre 2008

La Slow life : un concept réac' ?

Je suis tombé, hier, sur un article assez intéressant qui traitait d'un phénomène nouveau : la "slow communication". Quoi ? Dans une société qui fait tout pour gagner perpétuellement du temps ? Un non-sens !

De lien en lien, je redécouvre les concepts de slow food, slow city et même slow life (en 2 mots : un style de vie qui essaie de donner le temps au choses versus un "tout pour le développement accéléré"... Une espèce de conscience collective). L'idée fait son petit bonhomme de chemin et conquiert de plus en plus de personnes certainement lassées par ces courses infinies que sont nos vies.

D'accord, mais pourquoi la "slow communication" ? Peut-être que la communication est perçue comme le mal incarné ? Effectivement, dans une société où l'information fait et défait l'ordre des choses, la communication apparait comme une lame à double tranchant dont certains préfèrent lâcher le manche. Qui n'a jamais envoyé un sms regretté ? Transmis un email à quelqu'un qui ne devait surtout pas le recevoir ? Et oui, nous sommes dans une société où les choses vont vite. Trop. Cette initiative ne va pas tout changer, loin de là, mais elle a le mérite de soulever un point mal perçu par la plupart des consommateurs/utilisateurs/citoyens : la perte de conscience engendrée par la surconsommation et la vitesse à laquelle elle est associée.

Un signe qui ne trompe pas.

mercredi 15 octobre 2008

Kill the Copyright !! (2/2)

De retour du Salon Creative Commons, je poste à chaud.
1/ Le phénomène des créations libres ne concerne qu'un petit microcosme de geeks passionnés.
2/ Beaucoup d'interrogations de la part d'un public très impliqué dans la création.
3/ Une couverture pas encore exhaustive des œuvres qui bloque la communication massive auprès d'un plus large public.
4/ Des concessions : ceux qui veulent passer sur NRJ n'ont pas intérêt à être sous CC.
5/ Une montée en puissance au fil des années et une adoption qui suit celle des nouveaux usages du web.
6/ Une logique non-commerciale qui peut nourrir une logique commerciale : diffuser et faire connaitre ses œuvres en CC peut permettre d'augmenter leurs ventes.
7/ Une analogie indiscutable avec les logiciels "open source"
8/ Une solution totalement compatible avec les nouveaux modes de diffusion et de rentabilisation de l'industrie musicale et cinématographique (Court-circuiter les Majors, capitaliser sur les spectacles et non la vente de supports).
9/ L'adoption des licences les plus "restrictives" dans un 1er temps, et une évolution vers les licences les plus ouvertes ensuite.
10/ De la pizza et du Muscat.

Intéressant.

Un cordonnier bien chaussé !

C'est l'histoire d'une agence hollandaise ph/law qui voulait mettre un client intéressant dans ses filets. Ce client Tom Tom, le célèbre fabricant de GPS leader sur ce marché. La manière ? Une vraie campagne (influencia en parle très bien) de guerilla marketing filmée et diffusée aux abords des sièges sociaux de la marque pour etre vu par son CEO.

Et alors ? Alors, il est interessant et très lumineux de mettre sa créativité (surtout lorsqu'on est une agence de créa!) au service de la prospection ! Enfin les agences sortent du très étroit carquant de l'appel d'offre mal vécu et ruinant moralement (pas uniquement) ou du réseautage intensif pour démontrer leur savoir-faire.

Certes la réalisation d'une campagne par prospection serait usante pour les équipes et à terme dévalorisante pour le métier, mais une petite de temps en temps... Non ?

Kill the Copyright !! (1/2)


Creative Commons (CC) organise son premier Salon, aujourd'hui en France. C'est l'occasion d'analyser ce concept et sa vocation. CC est une licence qui, tout comme le copyright, permet de protéger les auteurs d'une création contre les utilisations non consenties. OK.

La grande différence avec le Copyright est dans la souplesse juridique qu'offre cette licence - définition trouvée sur leur site français : "CC propose gratuitement des contrats flexibles de droit d'auteurs pour diffuser vos créations". En gros, je peux choisir de laisser un autre "créateur" faire joujou avec ma création tout en conservant la paternité, le laisser la modifier ou pas, en tirer un bénéfice commercial ou pas... Une alternative partielle à la riposte graduée ?

Pourquoi une telle invention ? Bienvenue dans l'ère du digital ! Aujourd'hui les créateurs sont partout, ils créent, mixent, remixent sans forcément avoir un but commercial. Donc il fallait créer une licence qui leur précise dans quelles conditions leurs créations étaient légitimes : CC était né (pour l'historique, l'interview de son nouveau CEO).

Pour l'instant, CC couvre 130 millions d'oeuvres dans le monde, essentiellement des biens culturels. Peut-on imaginer un avenir pour ce système de licence dans le monde du marketing ? Une marque commerciale sous licence CC qui ne crierait plus à la contrefaçon mais qui se nourirrait des customisations et autres détournements de ses consommateurs ? Un crowdsourcing organisé dans lequel la marque "offrirait" à ses fans, (légitimement) un peu de paternité ? Certaines marques s'en approchent dans leur démarche : le participatif connait un succès indéniable aujourd'hui, mais peut-on le rendre pérenne ?

Creative Commons... Rendre à César ce qui appartient à César.

mardi 14 octobre 2008

Arte ou l'avenir de la télé ?!

YASMINE ma vie mon chéri mon boulo!

Juste après les nouveautés Dailymotion, je viens de lire un article passionnant (sur Télérama.fr) à propos de l'innovation dans le média TV. Et là, c'est Arte qui a incontestablement la palme, avec la création de 2 programmes directement produit via le web pour une diffusion sur ce média évidement mais aussi télé, dans un 2ème temps.

Je vais me pencher sur le 1er concept le TwentyShow, 4 vlogs (vidéoblogs) tenus par de faux blogueurs (comédiens) mais qui transpirent le réalisme - la vidéo. L'idée est de tendre des perches à d'autres contributeurs avec ces premiers témoignages et d'utiliser les commentaires (vidéo si possible) pour en faire un vrai reportage. Tout ça pour faire une photographie de la génération de ceux qui ont 20 ans aujourd'hui. Pas évident à expliquer, mais j'attends le résultat avec impatience !

Utiliser les outils communautaires pour générer des témoignages ancré dans le réel... Une vraie bonne idée. D'un point de vue sociologique, on est surement plus "vrai" lorsque le sujet s'exprime face à une webcam - au chaud dans sa chambre - que lorsqu'une équipe de télé le suit à la trace et l'interroge sur ce qu'il pense de la vie (aussi compétente soit-elle!).

Mention speciale à Myspace qui fournit la plateforme communautaire. une nouvelle preuve de leur curiosité envers l'innovation dans les modèles de diffusion. J'adore Arte. Ca c'est dit.

Dailymotion ou la loi de la proximité !

Au Mipcom de Cannes, Dailymotion France vient d'annoncer la mise sur le marché d'un Dailymotion "région" avec des homepages proposant des vidéos locales. L'intérêt paraît légitime quand on est passé par une école qui enseigne de près ou de loin le journalisme : référence à la loi de proximité !

En effet que ce soit sur le web ou à la TV, il y a toute une frange de la population qui se sent impliquée par son actualité locale et apprécie qu'on la lui déserve au quotidien.
Si ce phénomène n'est pas tout neuf (France 3 et son ancêtre FR3!), il semble prendre de l'ampleur grâce aux nouvelles technologies : Sur Internet on l'a vu, mais aussi sur la TNT qui propose depuis peu des chaînes régionales.

Le potentiel commercial de ces dernières n'est pas encore avéré (selon Stratégie: Seules les chaînes de Troyes et de Savoie étaient à l'équilibre, en mars 2008) mais de nombreux groupes médias y investissent. C'est peut-être tout simplkement parce que la France est un des pays d'Europe à avoir le plus de retard sur le développement des chaînes régionales...
Pour le régionalisme numérisé ?

lundi 13 octobre 2008

Le web social et moi... ça fait buzzer !


SocioGeek est une étude sociologique sur les usages du web social. Une de plus ! Non. SocioGeek a été pensée pour répondre aux attentes des internautes, tout comme un site de marque ou une vidéo virale. Et ça, c'est assez nouveau.


Projet mené conjointement par la Fing, Orange Labs, Faber Novel et Spinmedias, l'étude a été conçue pour faire vivre une vraie expérience utilisateur et lui apporter un plus qu'il aura lui aussi envie de faire partager.
L'étude buzzable est née !! Avec une interface flash plutôt agréable, des photos contextuelles plutôt pertinentes et un ton plutôt crédible, cette étude donne presque envie de savoir si mes amis sont comme moi ou si a contrario, je suis un cas critique de l'hypersociabilité digitale ! Le principe me rappelle le test d'impureté Griffor qui (sur une problématique beaucoup plus propice à la viralisation) revient chaque année dans les boîtes email pour savoir de combien de points votre capital "impureté" peut être enrichi...
Bravo aux concepteurs, qui ont réussi à créer une expérience intéressante et peut-être ouverts la voie à une nouvelle manière d'envisager les "sondages".

Nissan Quashqai : à 2, c 'est mieux !


Rares sont les communications mettant en avant 2 produits d'une même marque, et encore plus lorsqu'il s'agit d'un spot TV. Nissan et ses agences TBWA Paris et G1 ont pourtant réalisé cette oprération "disruptive" confrontant 2 de ses modèles dans le même 60s.

Et alors ? Nissan nous prouve encore une fois (voir le blog dédié au tests dégentés réalisés avec un Qashqai) sa capacité à innover, à casser les codes de la com traditionnelle tout en nourrissant le positionnement de sa marque à grands coups d'urbanité assumée.
Sans parler de l'éxécution, ce spot reflète une nouvelle manière de communiquer. Une manière de remettre en question des loies établies il y a surement trop longtemps et de donner à la marque quelques longueurs d'avance sur un terrain où peu s'aventurent : la communication intégrée.