mardi 6 octobre 2009

Croisade anti-drogue au pays du pinard !



Méga big-up au Ministère de la santé et ses partenaires, qui ont une fois encore, réussi à rendre la consommation de stupéfiants "so hip", s'octroyant un discrédit presque navrant au passage...

Quand l'État comprendra-t-il que l'amalgame entre drogues dures et drogues douces (même si du point de vue de la loi...blabla) ne fera que decrédibiliser ses communications de prévention ? Et que si on veut préserver nos têtes blondes, brunes ou rousses des risques inhérents à la consommation de drogues, il va falloir agir sur la loi, la prise en charge des narcodépendants et la distinction des drogues et de leurs effets (tu crois que parmi les plusieurs millions de fumeurs de joints français, quelqu'un va s'inquiéter en voyant ce spot ? Et l'alcool dans tout ça ? Oups ! Le vin n'est pas une drogue...).

Hier, j'ai lu cette citation dénichée par Homosemiotikus :
“The 21st-century ad isn’t something to be looked at, it’s something to be used.”
Agencies need to think like software companies, Allison Mooney, Adage, 29/09/2009

Ensuite, j'ai imaginé de nombreux brand manager s'inquiéter des sacrifices financiers qu'ils allaient devoir concéder pour séduire et fidéliser leur clients (un investissement est-il un sacrifice ?) dans ce nouveau contexte... Dur, mais ils le feront.

Mais j'avais complètement occulter ce type de communication, dont l'hypocrisie surpasse de très loin les plus grands greenwashing du moment. Ce type de communication sociale (opérée par les instances étatiques) manque cruellement de pertinence : elle est loin de prouver ce qu'elle dit (trop de contre-exemples ?) et n'apporte aucune solution palpable, aucun remède, accentuant ainsi la ringardisation de la marque "Etat". Dommage car l'insight "banalisation exacerbée" n'était pas dénué de justesse...

Et pour terminer la rigolade (enfin, c'est notre argent qui finance...) la décli web de la campagne, qui tente une percée dans l'univers briton et son génial "Talk to Franck", mais avec une réal bien consensuelle et un ton particulièrement moralisateur et chiant ! On est bien parti pour garder notre place sur le podium européen de la consommation cannabique !


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