Histoire de bookmarks

Straightline est un site japonnais. Straightline est le site de Motoshi Goto, un photographe est webdesigner très talentueux. Straightline est un site qui propose d'explorer (aidé par un moteur de recheche très intéressant qui propose pas mal de critères liés aux bookmarking des internautes) des sites et photographies que l'auteur sélectionne. Tout ça dans une interface ultra-léchée et avec une pertinence artistique à faire pleurer Karl Lagerfeld.

Dit comme ça rien de complètement abérent... Sauf que ce site (tout comme The FWA) est une référence pour qui s'intéresse au webdesign est plus générallement aux expériences graphiques réussies. D'où la petite reflexion construite autour du concept de communication grâce aux bookmarks : grâce à ce procédé, je me positionne comme dénicheur (quasi-exhaustif si c'est bien fait) des références liées à mon expertise. Un mini-google de niche connu par tous ceux qui la compose (la niche!) et qui impose mon site comme référent. Qui dit référence, dit notoriété, dit business.

Le bookmarking a le vent en poupe et a priori ça ne devrait que s'amplifier avec le temps et les millions de nouveaux sites mis en ligne chaque année. Des sites comme Del.icio.us l'ont bien compris (depuis longtemps, d'accord) et ne manquent pas de créer des communautés autour des bookmarks. Encore un exemple de ce qu'on pourrait appeller la TagCulture : une culture fondée sur les mots clés (et leur pouvoir d'évocation) qui permet une identification rapide et efficace des affinités entre ses sujets ? La slow communication a du soucis à se faire !